La rédaction d'Aleteia | 19 mars 2019 sur aleteia
Interrogé sur
le plateau d'Audrey Crespo-Mara (LCI) le médiatique abbé de La Morandais a créé le trouble en tenant des propos déplacés sur le viol et la pédophilie. Des propos aussitôt condamnés par son évêque,
Mgr Michel Aupetit.
Invité sur le plateau de l’émission LCI ce 18 mars, l’abbé Alain de La Morandais s’est exprimé au sujet des récentes affaires de pédophilie dans l’Église. « Quelle est selon vous la solution ? », lui a-t-on demandé sur le plateau. Ce à quoi le prêtre
âgé de 84 ans a répondu : « On a toujours l’impression qu’un viol, c’est de la violence. Au départ, je ne crois pas. D’après les échos que j’ai eus, les confidences, un enfant
cherche spontanément la tendresse d’un homme ou d’une femme. […] Et souvent ce sont des gamins en frustration de tendresse donc ils vont chercher de la tendresse ». Reconnaissant que la responsabilité était
chez l’adulte, il a ensuite lancé : « Vous avez tous observé qu’un gamin, il vient et il vous embrasse sur la bouche » (ses propos sont à 34’28 » dans la vidéo diffusée sur le site de LCI). Une séquence dont l’émission « Quotidien », diffusée sur TMC, s’est
fait l’écho le soir même.
Les paroles du prêtre ont déclenché de vives protestations, non seulement sur le plateau, mais aussi
sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes ont condamné ces propos, dont Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, qui s’est exprimé sur son compte Twitter. « Je condamne fermement les propos de l’abbé
de La Morandais », a-t-il écrit. Un tweet repris par différentes personnalités ecclésiales comme l’abbé Grosjean qui lui a répondu : « Merci Monseigneur. Vraiment. ».
Mardi soir, dans un message envoyé à l’AFP par son éditrice, l’abbé de La Morandais est revenu sur ses propos et a présenté ses excuses. « Je tiens à indiquer haut et fort que
mon expression – confuse et incomplète, je le reconnais et le déplore – et la manière dont elle a été perçue ne reflètent en rien ce que je pense. Les agresseurs sont bien les adultes. Et les enfants
des victimes innocentes », a-t-il affirmé. « Ayant à plusieurs reprises alerté et dénoncé moi-même différents comportements pédophiles au sein des institutions religieuses, ainsi
que l’aveuglement ou les silences coupables dont la hiérarchie parfois les couvrait, je ne peux ni ne veux laisser croire que mon point de vue serait d’accuser les enfants d’une quelconque responsabilité. Je tiens aussi à
m’excuser auprès de ceux que mes paroles ont pu blesser », a-t-il conclu.